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L’intégrité professionnelle : une condition sine qua non pour l’embauche

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Conseiller en Gestion de patrimoine Crédit du Maroc

L’intégrité professionnelle : une condition sine qua non pour l’embauche

Pr. Adnane TOUGHRAI : Professeur de Management et de Développement Personnel

« Quand vous cherchez des gens à recruter, vous devez rechercher trois qualités : l’intégrité, l’intelligence et l’énergie. Et s’ils ne possèdent pas la première, les deux autres vous tueront. »

L’important pour toute entreprise, compétitivité oblige, n’est pas de combler ses postes de n’importe quelle façon, mais bel et bien de séduire et de recruter des personnes compétentes peut être aussi inefficace que quand on vise strictement son profil personnel (recherche de privilèges, recherche maladive du pouvoir…) au détriment de sa responsabilité morale envers l’organisation.

Mais qu’entend-on par intégrité professionnelle ?

Celle-ci fait référence à un ensemble de valeurs morales, de lignes de conduite et de devoirs dictés par un cadre de fonctionnement, une charte ou un code reconnu professionnellement et éthiquement.

Selon le petit Larousse, l’intégrité est entendue comme la qualité d’une personne intègre, c’est-à-dire qui obéit à sa conscience, qui cherche à agir d’une façon diligente et non répréhensible, qui place sa volonté au service de l’intérêt général et qui s’acquitte avec probité de ses devoirs envers son entourage immédiat et général.

Définie comme telle, l’intégrité professionnelle peut revêtir divers visages :

  • Respect du secret professionnel
  • Impartialité et équité
  • Sens aigu des responsabilités
  • Reconnaissance des erreurs
  • Respect des engagements et loyauté
  • Concordance entre discours et cartes
  • Evitement des conflits d’intérêts
  • Mise à profit des compétences dans l’exercice des responsabilités

Quant au manquement au devoir d’intégrité, il peut se manifester aussi dans des situations variées :

  • Modifications des faits à des fins malhonnêtes ou impropres, dans l’intention préméditée de nuire à autrui ou pour se faire attribuer indignement un avantage : promotion, prime …
  • Utilisation abusive ou pour son propre compte ou pour le compte de ses proches des moyens de l’organisation
  • Exercice malsain du pouvoir
  • Agissements lâches et odieux (perfidie, coups bas…)
  • Inconduite du type faire semblant de travailler quand le patron est présent, régler l’heure de son départ sur celle du patron, regagner le poste de travail quand le patron se pointe, s’attribuer des permissions ou se permettre des retards quand le patron est en voyage.

La question qui s’impose est comment apprécier cette qualité à l’embauche ?

Le recruteur peut se faire une idée sur l’intégrité professionnelle du postulant en vérifiant la validité des aspects factuels du dossier de candidature. L’appréciation peut se faire notamment, à partir des références (professionnelles et sociales) et des recommandations citées ou jointes au dossier. En effet, le recruteur peut dans le cadre d’échanges téléphoniques ou de courriers contrôler la sincérité des propos tenus par les candidats et de véracités des éléments mentionnées dans le CV.

Des éléments fictivement améliorés ou rédigés de manière manipulatrice ou fallacieuse peuvent être interprétés comme un manque de sincérité. Un tel constat peut être préjudiciable au candidat.

Le comportement verbal et gestuel du candidat lors de l’entretien de sélection (même si cela est a prendre avec certaines pincettes), peut constituer un autre indicateur d’évaluation. Par exemple, le fait de détourner le regard lorsqu’on répond aux questions, et/ou le fait d’essayer d’éluder le problème ou la conversation, et/ou le fait de « botter en touche », et/ou le fait de laisser passer du temps avant de modifier une partie de l’information demandée.

Après l’embauche ou pendant la période d’essai, l’observation des comportements adoptés par la nouvelle recrue peut fournir également des indices révélateurs. Concernant les jeunes diplômés, le recruteur peut chercher la confirmation auprès d’anciens professeurs.

Si nous sommes tous tenus, a quelque niveau que ce soit, d’agir et de travailler conformément à un certain code d’intégrité, il importe de préciser qu’il est du devoir des responsables de créer un cadre managérial de travail sûr, sain et respectueux, qui favorise la sincérité et la franchise et qui préserve à tout un chacun la dignité et l’équité.

Il importe également de préciser que les responsables, plus que les employés ont un devoir d’exemplarité et de leadership afin de susciter l’envie et le sentiment d’identification.

Assurément, on ne peut pas être responsable et chercher à tromper, abuser et léser les autres. O ne peut pas non plus, être responsable et agir avec perfidie. On ne peut pas être responsable et adopter des comportements indignes ou contraires aux normes et règles établies et reconnues dans l’exercice de ses fonctions. C’est l’exemplarité qui permet au responsable de gagner au fil des jours, son autorité et la confiance que lui accorde son entourage.

Il importe enfin de dire, que l’attribution des responsabilités doit se faire de manière réfléchie et pragmatique, en gardant à l’esprit l’intégrité professionnelle comme critère de sélection et de promotion.

La personne dont l’intégrité professionnelle laisse à désirer, ternit non seulement sa propre réputation mais nuit grandement à l’organisation.

N’est pas responsable qui le souhaite !

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